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Curiosity 2023 6x6 cm photographies polaroids

Ce qui nous ignore, ce qui nous regarde 2022 4 min 20 vidéo

Le regard du spectateur se promène sur une surface froide, mathématisée, qui peu à peu se forme, se densifie, se matérialise, jusqu’à devenir d’une certaine manière un territoire. C’est un lieu, une matière, indifférents à l’observateur. Comme nous le dit le philosophe Tristan Garcia : « Le réel n’a pas besoin de nous ». Mais aussi surprenant que ce soit, c’est à travers cette chose même qui nous ignore que finalement quelque chose nous regarde.


Confluences... 2022 96x106 cm photographie

"Confluences, Cosmé et Cosù, Muséum d’histoire naturelle de Lyon, 2022."

Un enfant lyonnais a été pris en photo devant le Muséum d’histoire naturelle de Lyon dont l’architecture est un exemple typique du modernisme. Il tient dans ses mains son fidèle compagnon Cosù et porte une cagoule à la forme de requin dont la gueule ouverte laisse entrevoir son visage : il est l'homme-requin.
Que nous disent certaines pratiques et croyances comme celles-ci que l’on pourrait nommer à maints égards d’animistes (le doudou considéré comme être existant à part entière, la métamorphose de l’humain avec l’animal) dans une société qui se dit être « moderne », ou que l’on décrit comme « naturaliste » (P. Descola) ?


Ruptures 2022 5 min 08 vidéo

Ce montage vidéo a été produit à partir d’images amateur récupérées sur Internet. Il évoque le rapport tout à fait particulier qu’a construit l’humain moderne avec l’animal. Si Diderot prônait un quatrième mur au théâtre (mur invisible séparant les acteurs des spectateurs), le zoo l’a concrétisé avec la paroi vitrée. En effet, elle se dresse comme un mur infranchissable où seul le regard passe. La vitre permet alors de diviser l’espace en deux mondes distincts, elle sépare : le regardé (l’objet) du regardant (le sujet), l’animal de l’humain. On pourrait donc dire qu’elle matérialise la façon dont est structuré le regard « naturaliste », celui qui différencie nettement nature et culture (P. Descola). Avec la vitre, l’humain se sait protégé, hors de tout danger immédiat, et l’animal finit souvent par être ridiculisé voire infantilisé (T. Garcia). Et si la vitre venait à se briser ?



Ce travail est un montage d’images qui questionne le rapport du vivant à la technique. La première photographie a été sélectionnée dans un journal (Le Monde), scannée puis juxtaposée avec une de ses « images similaires ». Celles-ci sont le résultat d’une « recherche par image » générée par algorithme (Google). Par le recours à ce dernier, le processus artistique, à l’image de la problématique procède d’une collaboration entre l’humain et la machine. L’utilisation de l’algorithme nous invite également à porter un regard critique sur notre usage contemporain de l’image : que nous dit le non-vivant sur notre manière de regarder les images ? ; et comment penser la différence d’interprétation entre l’homme et la machine à travers la comparaison d’images ?


Pris sur le fait... 2020 150x178 cm photographie

"Pris sur le fait, bois de Serres, Charbonnières-les-bains, 8 mai 2020, 18:21:57."

Dans un bois, soudain, quelque chose d’étrange et d’inattendu a eu lieu. Se pourrait-il que les lois de la nature viennent à changer (Q. Meillassoux)? Assis de l’autre côté de la rive, un adolescent se prenait en photo, il ne l’a pas vu.


Par hasard 2020 1,6x1,6x278 cm sculpture (174 dés)


Après l'Éclipse... 2020 200x265 cm photographie

"Après l'Éclipse, rue du commandant Charcot, Lyon, 2020."

Les rues sont désertes, le silence règne, l’humain s’est éclipsé. Cette photographie est-elle à voir comme un document relatant un moment historique récent (le passage pour toute une population du confinement à son retour vers l’extérieur) ? ou comme une fiction(soudain l’humain a disparu du monde, de lui ne reste que ses traces et ses artefacts) ?  Un réel sans l’humain donc, un « Grand Dehors » (Q. Meillassoux). Plus rien, dès lors, ne nous regarde. Le désir d’un dehors grandit à mesure que grandit le sentiment de confinement, que celui-ci soit physique ou philosophique.


Tenir le coup, tant bien que mal 2020 140x300x2 cm photographies, support bois


Fait sans gravité 2020 34x42x11 cm bougeoirs, cire


Cava Imago ? 2019 40x50 cm cartes postales


Le Jardin 2018-2019 30x55 cm photographies


Prince amer de l’écueil... 2019 145,5x194 cm photographie

"Prince amer de l’écueil, Université de Bourgogne, Faculté des sciences du sport, Dijon, janvier 2019."


Stimulation transcrânienne magnétique 2019 en cours poème
D’un clique il claque comme un
dédoublé enjeu commun
d’où par l’auréole sort
intense bien qu’indolore

la charge déchargée telle
la compressa ampulex
dans le polyfonctionnel
front moteur de son cortex.

Et que je stimule ton
tissu cérébral recoin
par cette ni plus ni moins
« non invasive façon ».

Le détenu maintenant
en l’aire qu’elle prédate
son destin une adéquate
paralysie paraissant.

Pris du doute à pousuivre ?
Oh Capitaine.. et mécène,
tes échos s’arriment en scène
sacrifice du maître, ivre

Ou — est-ce l’étreinte d’elle
dont les effets erratiques
sans qu’on le veuille n’abdiquent
à ne s’abîmer qu’en veille ?

Pire encore si : dès lors
le maître crédule alors
elle, hélas, d’un vif revers
s’emparait, sans fiel mais fière,

de son être sans accord.
Corps en usage soumis,
homme à la dérive, ici
épineuse affaire. Encore

hier lui sauvant la mise
par un pari de trop creuse
l’inopinée orgeuilleuse
sa propre mise aux assises.

Surpris d’être dès l’aube
servante jusqu’à l’ôde,
compagne jamais fébrile,
devenue traitresse vile ?

De l’obscurité sans sens
où à peine le silence
oublié règne et abîme
toute Histoire, éclate en cyme,

la victime en kaïronique
sursaut, par-delà jetant
le départ ailé, l’unique
foudroyant évènement.

Sous le choc, usé, son corps
par elle, parade alors
(çà le démonte en ciel pur)
l’union kéraunique azur

dont l’éclair libéré laisse
au Monde un possible jet
de son bas regard vers les
infinis Cieux qui blessent.

Pouvoir grandissant et sans
mesure établit sa folle
domination sans bémol
sur son environnement.

Son origine bafouée
s’érige avec orgueil en
un sombre Unique perdant
la primordiale unité.

Recherche sans cesse amère
du Tout perdu compensant
par la brève croyance en
un vers unique ou divers.

Sans soupçon, il ne contourne
mais non plus le déjoue et
l’attente habile détourne
au détour du je muet

la fracassante mais non
sonore crise de son
faisceau cortico-spinal —
râle au venin vespéral.

Dans le corps céleste même,
sans tremblement, mais en
un perpétuel roulement
jusqu’à l’apogée suprême,

en leur tension s’acheminent
les ondes crépusculaires
depuis sa dorsale épine
à sa fibre musculaire.

Juste avant la retombée
l’instant fige un résultat,
le hasard déchiffré via
un plein regard dirigé.

Soudain sidérant, soudain
son droit regard fixe aligne
point par point, dès lors, désigne
figures, axes et desseins.

Emergeant du chaos forme
le décompte en soupe informe
en une constellation
— éphémèr corrélation —

le pur acte poétique.
Mais elle, de cet aigu
songe, abuse sans éthique
de l’occasion en vue du

redoutable événement,
préssentit et arrivant,
dirige son corps, dès lors
volonté en ruine. Alors

se lève le vierge index.
L’ordre sévit sans qu’il ne
le décode. Le codex
se délivre en quelques lignes

Ténébreuse elle s’arroge
le droit de dépasser son
maître de deux pieds (ici) sans toge.
Naïve croyance en son

perpétuel commandement,
luit le maître en déclin, cède
place. Elle, piètre, accède
au formel commencement.

« Partez vivre nus sans zèle ! »

Unanime cri sans rimes
professant las une amère
révolte sans crime envers
son aliénation ultime.

Sauf qu’alors halluciné
de ce résultat par cette
avancée démesurée,
on en oubli notre dette.

Verdict : du dictat du doigt
sur le regard on se doit
de voir plus loin le devoir
de regarder se mouvoir

celui qu’il pointe. Lui seul
peut redéfinir les termes
de la relation à terme
la juste mesure, seul

Lui peut, en la décelant,
en la singularité
pour lui réappropriée,
pour elle se dissipant,

agir, héroïque enjeu
que cette tâche commune
pour que le maître en fortune
sans lacune en retrouve

son primitif et logique
compte. Tenu jusqu'à la
- en l’impératif du doigt -
fin, le fin regard haptique

se tourne vers celui qui
officie par sa présence
devant le lieu en absence
émergeant, vers celui qui

toujours-déjà, mystérieux,
partie d’un tout en panache,
disparu, n’apparaît que,
quand seulement lui seul cache.


Constellation 2019 ∞ min/100x400 cm vidéo

Un amas de points blancs s’agitent sur fond noir et forment une image abstraite, un aplat grouillant. Mais par le jeu du regard qui relie certains points à d’autres, des personnages apparaissent. Alors la profondeur de l’image se creuse, la caméra se met en mouvement (travelling), l’image prend forme. Grâce à la Motion Capture, de nombreux profils de personnes ont pu être enregistrés et générés. Ils ont été ensuite compilés au sein d’une même vidéo pour former cette foule d’individus en marche.


Où l'horizon même s'abîme 2018-2019 23,03x30,7 cm série photographique


Cécité scopique 2017 100x125 cm photographies

Le spectateur se retrouve entouré par un ensemble de portraits de statues antiques. à travers leur regard aveugle, ils fixent le spectateur. Ils ne nous voient pas mais pourtant nous regardent. C’est aussi à travers leurs yeux, éclipsés, signe du temps qui est passé, que planent la charge de l’histoire.

 

 

Vues d'exposition

 


Marc Zebo... 2015-2017 145x180 cm et 80x100 cm photographies - diptyque

Marc Zebo, artiste, vue latérale de "l'Atelier Brancusi", Paris, 2015 ; et son portrait

Adossé au mur de l’« Atelier Brancusi », un artiste dans la rue produit des sculptures qu’il vend aux passants. Ignorant (fictivement) la présence du spectateur, il est entrain de regarder une de ses créations. Une deuxième photographie se juxtapose à la première, on y voit le portrait de cette même personne accroché au mur d’un white cube, une spectatrice le regarde, tandis que cette fois-ci le sculpteur nous regarde.


Resist 2017 120x120 cm photographie transparente sur vitrine

Tirage transparent autocollé sur la vitrine d'une galerie d'art.

éventuellement,
il s’agit de questionner le rapport entre espace de l’art et espace publicitaire, entre espace privé et espace public, de jouer avec la relation texte/image, de s’interroger sur l’art comme lieu possible d’une résistance, de penser le rapport oeuvre/spectateur,
en tout cas,
il ne s’agit pas de lire ce texte pour appréhender l’oeuvre


Paxos 2015-2017 en cours série photographique


Les murs ont des oreilles,
ils ont des yeux aussi.
2017 x personne(s) événement

Des personnes ont été invité à se cacher dans le lieu d'exposition afin d'observer secrètement les spectateurs qui s'y aventurent. Cet événement consiste à porter une interrogation sur la théâtralisation du réel : à travers leur regard, le monde réel (de surcroit la déambulation du spectateur) en devient lui-même un spectacle.


L'Aveugle et le Paralytique 1888 234x115x118 cm sculpture (marbre) par Jean Turcan

Mise en valeur de "L'Aveugle et le Paralytique" (Jean Turcan) effectuée par un éclairage dramatique . Cette sculpture a été mis en avant car elle s'incrit pleinement dans mes recherches plastiques et théoriques. Il est question de la figure de l'aveugle : la figure de l'aveugle qui porte celui qui voit, celui qui regarde. La figure de l'aveugle donc qui déclenche une réflexion sur le visible et par voie de conséquence une réflexion sur l'image.


Learning from Athens 2017 30 pages série photographique

La documenta, événement majeur de l’art contemporain habituellement présenté à Cassel en Allemagne, a exceptionnellement étendu son emprise lors de sa quatorzième édition (2017) sur le territoire grec, notamment Athènes. Cette décision a été prise dans le but de susciter une réflexion politique concernant la relation entre l’Allemagne et la Grèce. Intitulée « Learning from Athens », la Documenta 14 avait pour objectif d’apprendre de la dynamique propre à Athènes, de recevoir ce que cette ville avait à offrir, et en fin de compte, de le restituer sur place. On m’a confié la mission d’aller observer cet événement. Cete édition photographique en est la réponse discursive.


Mirage 2017 1min44 vidéo

Vues d'exposition


enchère cent trois 2016 03 19 événement

l'événement consiste au déroulement d'une enchère publique dont les spectateurs sont les participants
il débute avec l'annonce du commissaire-priseur de la mise en enchère et se termine avec le coup de marteau
il ne s'agit pas d'acheter un objet

la mise à prix est de dix centimes d'euros (coût de cette page)
l'enchérisseur le plus généreux règle par chèque le montant déterminé à l'association des étudiants de l'école nationale de la photographie
le dix-neuf mars deux-mille seize (l'heure est annoncée par le commissaire-priseur)
à l'espace van gogh, à arles




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